A l’heure où l’urgence environnementale ne s’est jamais autant fait sentir, la mode a elle aussi sa part de responsabilités. En cause ? La Fast Fashion, où la production frénétique et excessive de produits textiles.

Les grandes enseignes de la mode n’ont jamais autant été profitables. Black Friday, soldes et promotions répétées, riment avec surconsommation, et donc gaspillage. Nous allons vous exposer les conséquences de la Fast Fashion et vous montrer les solutions alternatives à ce phénomène dévastateur pour l’environnement.

La Fast Fashion définition

Littéralement « mode rapide », la Fast Fashion consiste a renouveler toute l’année des collections de vêtements. Contrairement à la haute couture et à ses fabrications faits mains, les grandes marques de prêt-à-porter produisent des vêtements en très grande quantité grâce à une main d’oeuvre délocalisée et très peu coûteuse.

Qui dit production très peu chère, dit durée de vie limitée. En effet, une des conséquences de la Fast Fashion réside dans la qualité plutôt médiocre des matériaux. Ainsi, les vêtements issus de la Fast Fashion sont souvent peu solides et durables.

Il y a donc une injonction à consommer toujours plus de vêtements. De fait, plus de cinquante collections de vêtements sont lancées chaque année, contre les quatre traditionnelles collections des maisons de haute couture.

La Fast Fashion conséquence

Les conséquences de la production massive de vêtements de prêt à porter de moindre qualité sont nombreuses. Dans un premier temps, l’utilisation de produits chimiques en très grande quantité sur les champs de coton sont dévastateur pour l’environnement mais aussi pour la population locale.

En effet, en Inde et au Bangladesh de nombreux cas de cancers ont été détectés et directement reliés à l’usage abusif de produits toxiques. Par ailleurs, l’eau est bien souvent elle aussi contaminée. En conséquence, de nombreux enfants naissent avec des malformations.

En outre, la production de ce type de vêtements continue de polluer une fois dans nos dressing. De fait, plus nous possédons de vêtements, plus nous faisons de lavage. A chaque cycle de machine à laver, les vêtements produisent de fines particules nocives pour l’environnement, car elles sont directement rejetées dans les océans.

Autre répercussion dévastatrice causée par la Fast Fashion : l’exploitation de la main d’oeuvre. Ce n’est un secret pour personne : les vêtements des grandes marques de prêt-à-porter sont fabriqués dans les pays où les salaires sont les plus bas  : la Chine, la Tunisie, le Bangladesh… Résultat ? Ces travailleurs effectuent leurs tâches dans des conditions misérables et bien souvent dangereuses. En fait, les normes de sécurité sont généralement quai inexistantes. On se souvient tous de l’événement tragique du Rana Plaza, en 2013 au Bangladesh. Plus de mille employés sont morts lors de l’effondrement du bâtiment.

Il faut également penser au transport des produits textiles, mais aussi à sa fin de vie. Ainsi, l’impact environnemental du transport en avion ou en bateau est considérable, tant les quantités sont impressionnantes. De plus, ces produits sont de mauvaise qualité, on les met donc vite à la poubelle, avec tous les autres déchets. Ils sont alors mis sous terre ou brûlés, ce qui nuit gravement à la qualité de l’air, ainsi qu’à la faune et la flore environnantes.

Quelles solutions face à cette urgence ?

Vous l’aurez compris, la Fast Fashion a un effet dévastateur sur l’environnement, à tous les niveaux. On ne pense pas assez à toutes les répercussions causées par le simple achat d’un t-shirt à 6,99 euros.

Il ne s’agit pas de culpabiliser le consommateur, évidemment. Mais il convient aujourd’hui que chacun peu faire évoluer les choses, même si cela passe par des petites contributions.

Ainsi, de nombreuses initiatives éco-responsables voient le jour depuis quelques années. Parmi elles figure l’Upcycling. Ce phénomène fait de plus en plus parler de lui, tant l’idée séduit. Il s’agit tout simplement de réutiliser des matériaux ou produits usagés pour créer des produits de qualité. De nombreuses marques en vogue créent leurs collections uniquement avec ce procédé. Tels que Salut Beauté, Glose ou Reformation

Autre tendance qui fleurit un peu partout sur Internet mais aussi en magasin : la seconde main. L’idée est aussi simple qu’ingénieuse : nos dressing débordent de vêtements, alors plutôt que de se débarrasser de ce que nous ne voulons plus, pourquoi ne pas en faire profiter celles et ceux qui seraient intéressés ?

Ainsi, des sites comme Vinted ont explosé sur ce marché. Des millers d’utilisateurs vendent chaque jour leurs vêtements, chaussures sacs… à des prix réduits, et souvent de très bonne qualité.

Alors consommer mieux, même si on aime la mode c’est possible.

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